Le dormeur du mur

Traces tues de vagues évaporées

entre hier évanoui

et demain qui peut ne pas être

je fixe les constellations de poussière

dans le rayon de soleil

qui perce la pièce assombrie

nacre lisse, coquille vide

douce braise aux cendres de mes bras,

seule reste la mémoire

inscrite dans la chair obscure des pierres.

Louis Cagin

(texte extrait du recueil: les chansons du murailleur, 2009, Une Pierre sur l’Autre _ Photo PS0020_2023_11_truinas)